Chère Luce,
J’avoue tout : un peu comme un bête groupie, je ne me lasse pas de regarder
la vidéo de ton prime de mercredi dernier.
Qui de nous deux ?, par Mathieu Chedid (qui est un chanteur que j’aime beaucoup), était vraiment un bon choix. Cette chanson t’allait bien, tout en étant inattendue. Tu l’as interprétée avec un talent et une inventivité incroyables.
« Dédé les doigts de fée », comme l’appelle Philippe (Manœuvre),
a parfaitement résumé ce qu’il y avait à dire sur toi. Je n’en dirai donc pas plus.
En revanche, je dois ajouter une chose : tu étais plus belle que jamais ! Ton teint de poupée en porcelaine, ta jolie robe bleue à pois, tes collants fuchsia, ton ravissant petit nœud rose posé sur tes cheveux comme un papillon, tes moues tantôt rock, tantôt boudeuses, tantôt enjouées, tantôt graves, tout cela m’a conquis et a affermi l’amour que je sentais monter en moi, pour toi, depuis quelques temps. Et quelle formidable énergie ! Oui, Luce, tu as
fait l’arpège, tu as
saturé le son, et
la forme de tes hanches me donnait, oserai-je le dire ? des envies de
ventre à ventre.
Mais dis-moi, Luce… Qui de nous deux ?
Qui de nous deux
Inspire l'autre ?
Qui de nous deux
Speede l'autre ?
Qui de nous deux inspire l’autre ? Aujourd’hui, c’est toi qui m’inspires. Tu m’as conquis, tu as ravi mon cœur, et si j’ai fait de toi ma muse, c’est que je ne pouvais tout simplement pas faire autrement. Je me suis rendu à l’évidence : Luce inspire Hector. Et c’est à moi, maintenant, de t’inspirer ! Oh, je n’ai pas l’habitude de séduire, surtout par ce biais un peu inhabituel, alors je vais y aller peu à peu. Petit à petit, je veux te faire partager des mots, des couleurs, des sons, des émotions, des images, des soupirs, des rires peut-être ? Je veux t’insuffler ce qui me constitue, pour pouvoir, moi aussi, t’inspirer. T’inspirer de la curiosité, des sourires, du désir, de la tendresse. De l’amour. T’inspirer tout court. Qui de nous deux, Luce ? Oui, qui de nous deux saura inspirer l’autre le plus loin possible ? Je sens bien qu’il y a beaucoup de fragilité dans cette question que je me pose, que je te pose, et cette fragilité sera, dans un premier temps, le plus sûr gage de mon amour pour toi. Je te prie de le croire.
Qui de nous deux speede l’autre ? Avec toi, Luce, mon cœur
speede à cent à l’heure. Il suffit que je te voie, et je ne sais plus trop où je suis ni qui je suis. Serais-tu ma came ? Mon adrénaline ? Le secret de mon âme ? De ma vie, l’héroïne ? Oh, Luce, je ne me sens plus quand je te vois, quand je t’entends, quand je lis en toi ces éclairs multicolores qui font vibrer tout mon être, accélèrent mon rythme cardiaque, font battre mes veines et entrouvrent les portes d’un amour rêvé, attendu, espéré, mais que je n’aurais pas cru possible de ressentir un jour. Tu me
speedes, Luce.
Mais moi, je te speede ? Pas encore, sans doute ! Il est trop tôt, et si je te dis peu à peu mes sentiments, je peine à me dévoiler. Cela viendra, je te le promets. Sois patiente ! Sois indulgente ! Sois tendre avec moi ! Et puis, si je voulais te
speeder dès à présent, je m’exposerais à un danger que je veux éviter à tout prix : te faire peur.
Figure-toi que je lisais, il y a quelques jours, dans un magazine, une interview de Camélia Jordana. Et dans cette interview, Camélia révélait qu’elle était poursuivie par
« un fan psychopathe ».
« C’est un fan absolu de l’émission, raconte-t-elle,
et tous les ans, il a son chouchou. (…) Le mec passait ses journées entières devant mon hôtel, une espèce de gros beauf avec une doudoune militaire, toujours une casquette et des lunettes noires, un jogging rouge pourri et une dent tous les six mètres. (…). À chaque fois que je sortais, il me demandait un autographe. Un vrai malade. (…) Tu sais ce que ça fait un fan hystéro ? C’est traumatisant. »
Bigre. Vois-tu, Luce, quand je relis ceci, je me dis que je ne voudrais surtout pas que tu penses que je suis un taré de ce genre. Point de nouveau taré pour la nouvelle star. D'ailleurs, je ne suis pas un beauf, je ne porte pas de doudoune militaire, ni de casquette (contrairement à Marco Prince), encore moins de jogging, et j'ai toutes mes dents !
Et pourtant, un parfait inconnu qui crée un blog pour te déclarer sa flamme et demander ta main, je peux bien comprendre que cela peut surprendre, voire faire un peu peur. Tu te dis peut-être : « Mais c’est qui, cet Hector ? Il est givré, le mec ! Je le connais pas, il m’a vue à la télé, et il veut m’épouser ? Mais c’est un psychopathe ! Au secours ! Pourquoi ça tombe sur moi, un cas social pareil ? » Je t’en prie, Luce, ne te laisse pas aller à de telles pensées.
Qui suis-je ? Un homme bien ordinaire, au fond, et surtout pas le genre d’homme à devenir le fan hystérique d’une personne qui passe à la télé. Je suis quelqu’un de normal, plutôt posé, je ne m’intéresse habituellement absolument pas au monde
people, je n’ai aucune fascination pour la célébrité, je ne demande jamais d’autographe (à quoi bon demander à quelqu’un d’écrire sur un bout de papier « A mon grand ami Hector », alors qu’on n’est pas amis ? C’est ridicule !). J'ai une famille, des amis, un métier, une vie plutôt sympa et tranquille.
Non, non, non, l’hystérie, ce n’est pas mon truc. Promis juré (moustache de bois, moustache de fer, si je mens, je vais en enfer !), je n’irai pas squatter au bas de ton hôtel, je ne t’attendrai pas à l’entrée du pavillon Baltard, je ne chercherai pas à avoir ton
number pour t’appeler à 3 h 00 du mat’ et te demander si tu veux faire des trucs cochon. Je ne veux surtout pas te
speeder.
Je serai patient, respectueux, discret. Je veux te garantir que tu n’as rien à craindre de moi, et rien ne se produira que tu n’aies désiré toi-même. Et le jour où tu m’ouvriras ton cœur et m’accorderas ta main, alors là, et seulement là, je serai heureux et comblé de te voir
speeder pour moi. Je serai, moi aussi, ta came, ton adrénaline. Tu pourras
me griffer, me lacérer, me garder, me poser, mais surtout pas, je l’espère,
m’oublier aux objets trouvés !
Luce,
ô électrique et féline amie...
Qui de nous deux ?
À toi, amoureusement.