En attendant le Baltard de Luce de la Nouvelle Star

Chère Luce,

Plus que quelques heures avant que tu quittes ton hôtel parisien pour rejoindre le pavillon Baltard ! Je suis déjà certain d’une chose : quelle que soit la chanson que tu as choisie d’interpréter, tu vas me surprendre, m’enchanter, me séduire une fois de plus. Je suis impatient, et je compte déjà les heures qui nous séparent de cet instant magique où, d’une certaine façon, nous allons nous retrouver : moi devant mon poste, et toi dedans, avec, entre nous, un simple écran de verre. C’est formidable, la télévision ! C’est un peu frustrant, aussi, car si je pourrai, moi, te dévorer des yeux tout à ma guise, toi, tu ne pourras pas me voir. Quand j’étais un enfant, je ne comprenais pas ce sens unique de la télévision, et j’étais persuadé qu’une personne que je voyais sur l’écran pouvait également me regarder. Cela me paraissait évident. Peut-être as-tu éprouvé la même illusion, quand tu étais petite ?

Déjà, je m’interroge sur ce que tu vas chanter. Sera-ce un titre de Serge Gainsbourg, que tu déclares tant aimer ? Tu aurais bien raison, tant cet artiste est unique et révolutionnaire dans le paysage de la chanson française. Ce serait un excellent choix ! Plein de titres me viennent à l’esprit, comme Bonnie and Clyde, Harley Davidson, Comic Strip, Dieu est un fumeur de havanes, Mon légionnaire… Ou, pourquoi pas ? La Gadoue, chanson écrite pour Petula Clark, et que je trouve particulièrement réjouissante. J’adorerais !

Sais-tu, Luce, que nous avons des goûts musicaux assez proches ? J’ai lu que tu aimes Serge Gainsbourg, Catherine Ringer, Les Beatles, Mathieu Chedid, Iggy Pop. Moi aussi ! Et de même, je ne crache pas sur des artistes un peu plus simples, mais entraînantes et plaisantes à écouter, comme Sophie Ellis-Bextor, que tu écoutais en boucle lorsque tu étais au collège. J’aime aussi beaucoup la musique de la Renaissance ou baroque, le bon vieux jazz des années 1930 – ah, quelle époque ! –, de très vieilles chansons françaises improbables voire complètement dingues (Rina Ketty, Damia, Georgius, Polaire, Yvette Guilbert), les bons classiques du rock (David Bowie, les Rolling Stones…), la soul et surtout le funk (putain, le funk ! J’adore ça !), et quelques bonnes musiques électro, genre Daft Punk, la french touch, toussâ. Et puis sans doute beaucoup d’autres choses auxquelles je ne pense pas, là, maintenant. Ah si ! J’aime Boris Vian, Caterina Valente (c’est poilant), Gérald Genty, Jacques Dutronc, Mathieu Boogaerts, Ray Ventura (trop marrant !), Suzy Delair (si elle avait un peu plus jeune, je serais bien tombé amoureux d’elle, aussi, tiens). Voilà pour la chanson française. Sinon, je kiffe grave les Scissor Sisters, et je suis tout émoustillé de savoir qu’un nouvel album va bientôt sortir.

Tu vois, ma petite Luce, peu à peu, je me dévoile, et tu apprends des choses sur moi. Tu connais dorénavant une bonne partie de mes goûts musicaux, et je suis sûr qu’il y a des choses, là-dedans, que tu ne connais pas, mais que tu pourrais aimer, comme Georgius. Faudra que je te fasse écouter, un jour, Du persil dans les narines. Tu verras, c’est bath.

À très bientôt ma Luce, et merde pour ce soir !

À toi, amoureusement.

2 commentaires:

  1. "... le bon vieux jazz des années 1930 – ah, quelle époque ! " (HM)

    Tiens, tiens, Hector Moustache a eu du flair, malgré le persil dans les narines... ;)

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  2. Zébulonette,

    Merci de ta visite et de ta bonne humeur.
    Oui, je ne me lasse jamais de ces bons vieux standards jazz. Tiens, sinon, je m'aperçois que le persil dans les narines, c'est une fantaisie assez proche de la moustache. N'est-ce pas ?

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