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Luce, nouvelle star et moustache

Salut ma Lu !

C’est aujourd’hui dimanche et je te livre une pensée franche, à défaut de roses blanches : cette semaine, cela va être rudement long d’attendre jusqu’à jeudi pour que je puisse te revoir, ô ma Lulu d’amour. À cause, si j’ai bien compris, d’un match de foot. Déjà, en temps normal, je me fous du foot, mais là, je le dis haut et fort – et je pèse mes mots – c’est un skandâle ! Du coup, mercredi soir, au lieu de ta belle voix et de ton doux minois, on va avoir droit au spectacle consternant de vingt-deux excités courant dans tous les sens et se battant comme des chiffonniers pour choper une pauvre baballe. Je ne comprends pas la logique de ce jeu : avec tout le fric qu’il génère, ne pourrait-on pas acheter vingt-deux ballons ? Un pour chaque joueur : comme ça, tout le monde est content.

Ah, si tous les footeux du monde avaient un ballon !

Surtout, ce qui m’inquiète dans ce report de prime, c’est qu’entre le jeudi 13 et le mercredi 19 mai, tu auras un jour de moins pour préparer ta chanson. Car je ne doute pas que tu seras parmi les sélectionnés, une fois de plus. D’abord, je vote pour toi. Ensuite, comme l’a dit Marco Prince, « la France te kiffe ». Enfin, je ne veux pas croire que tu puisses quitter la Nouvelle Star avant la finale. C’est égoïste, je l'avoue ! Je tremble à l’idée que tu puisses être éliminée contre toute attente, comme l’ont été Sacha et Stéphanie.

Plus tu dures dans le jeu, plus je te vois et plus je garde mes chances de te séduire, ô ma Luce. Si tu devais être éliminée, tu rentrerais illico presto à Montpellier pour reprendre tes études d’infirmière et faire des piqûres d’insuline aux diabétiques qui auront trop écouté les chansons sucrées de Dave ou de Ramon. C'est toi qui l'as dit, je l'ai lu dans France-Soir. Tu quitterais Paris, donc, et serais bien loin de moi, hélas ! Tout cela se discute, j’en suis bien conscient, et j’en parlerai dans un prochain billet, car je digresse, Jones.

Je disais donc qu’entre le prochain prime et celui d’après, tu auras moins de temps pour répéter. J’ose espérer que, pour compenser ce jour perdu, la production sera bienveillante dans les titres qu’elle te proposera, et surtout dans la latitude qu’elle te laissera de choisir une chanson proche de ton caractère. Peut-être même te laissera-t-elle « suggérer fortement » – comme l’a fait Lussi avec Whole Lotta Love – une œuvre qui pourrait te tenir à cœur ?

De mon côté, je connais une chanson qui te siérait à merveille. Créée par une chanteuse du Sud, comme toi ! Une chanson qui fleure bon la joie de vivre, la rigolade, une chanson qui a du charme, du chien, et même plein de poils ! Elle n’est pas toute récente, elle date de 1976. Mon petit doigt me dit que tu saurais en faire quelque chose de « shebam, pow, blop, wizzz » ! Et surtout que les paroles ne peuvent que te séduire. Mais je cesse de gloser et te laisse découvrir Ah ! Que j’aime la moustache !, de la délicieuse Maria de Rossi.



Qu’en penses-tu ? Je ne sais si tu chanterais cette chanson sur le plateau de Baltard, mais je caresse l'espoir que le jour où nous serons unis, toi et moi,  par les liens sacrés du mariage et par une tendre complicité, tu me la chanteras, pour moi seul.

À toi, amoureusement.

Luce, enluce-moi encore et encore !

Ma chère Luce,

Encore une fois, Marco Prince a eu la bonne formule pour résumer, d’un trait, ta prestation de mercredi soir : tu nous a toutes et tous enlucés, Luce. Magistralement. Magnifiquement. À fond. Et c’est peu dire que j’en ai été le premier surpris ! Certes, je savais que tu nous avais réservés, encore une fois, une belle surprise. Mais pas dans ce registre, je l’avoue. Pas dans ce registre à la fois jazzy et folk, tendre et félin, humoristique et coquin, lascif et mutin. Après tout, j’aurais pu m’attendre à être enlucé à sec, sans crier gare, avec un rock hard, par exemple un titre des Clash ou d’AC/DC. Mais non. Tu m’a enlucé par derrière (c’est-à-dire par là où je ne l’attendais pas !), tout en douceur, avec une sensualité des plus exquises. C’était bon. Que dis-je ? Bon ? Divin, magique, quasi orgasmique !

J’étais donc, tu penses bien, devant la télévision, mercredi soir. Mais pas tout seul. Non. Pour ce deuxième prime, j’avais décidé de te présenter – eh oui, déjà ! – à quelques amis. Nous fûmes donc cinq à regarder ensemble la Nouvelle Star, avec quelques bonnes bouteilles. Je fus un peu fâché d’apprendre que certains de ces amis n’étaient pas acquis à ta cause. Une fille n’avait d’yeux que pour François, et je me demande bien pourquoi. Il est pas mal, François : il chante très bien, il a la tête sur les épaules, je pense qu’il est honnête, vrai et sympa. Mais bon. « Soyons sérieux, lui dis-je. Il n’a rien de très exceptionnel, par rapport aux dizaines de chanteurs qui lui ressemblent. » J’eus beau argumenter, rien n’y fit : elle m’avoua qu’elle voterait pour François «  avec ses hormones ». Faut croire qu’elle a un faible pour les bûcherons urbains postmodernes. L’autre fille de la soirée, elle, a démontré, au cours de la soirée, un penchant pour Ramon. Pas pour sa musique, ni pour sa personnalité, mais pour son beau sourire – assez craquant, en effet, je veux bien l’admettre. D’ailleurs, si tu pouvais demander à Ramon l’adresse de son dentiste, et me la filer, je dis pas non. Quant aux deux autres amis de la soirée, deux gays tout fous devant tant de beaux garçons, ils ne savaient où donner de la tête, entre Ramon, Dave et François. Curieusement, ils n’ont pas du tout apprécié Sacha, que je trouve pourtant intéressant.

Bref, j’étais le seul garçon hétéro de la soirée à être sensible à tes charmes. Et quand je parle de tes charmes, Luce, je ne parle pas seulement de ta beauté, de ton sex-appeal, de l’érotisme qui se dégage de toutes les pores de ta peau, que j’imagine si douce. Je parle aussi de ta personnalité ; de ton caractère à la fois bien trempé et ouvert aux autres, à la vie ; de tes grains de folie et de tes brins de sagesse ; de ton esprit loufoque et de ton âme profonde ; de tes forces et de tes faiblesses, de tes rires et de tes angoisses ; de toute cela, et aussi de ce mystère, de cette énigme, de ce je-ne-sais-quoi qui fait que je suis tombé amoureux de toi, Luce. Bigger than Life.

Dieu merci, cette bruyante petite compagnie a fait le silence lorsque tu es apparue, et j’ai pu t’écouter avec toute l’attention que je voulais. Et là, la claque. Cette chanson jazzy, déjà revisitée par The Mamas and The Papas, tu l’as transfigurée, renouvelée, réinventée. À ta façon, comme d’habitude. Avec ta voix, tes mimiques, tes accents uniques, tes feulements, tes miaulements, tes petits cris rauques et doux à la fois, menant, peu à peu, cette ballade du romantisme le plus glamour à l’érotisme le plus torride. Tu as su partir du plaisir et aller vers le désir. Tu as su faire monter la température, encore et encore, pour atteindre une chaleur brûlante, le paroxysme de la jouissance, le déchirement du corps. Et c’est là, ô Luce, que tu m’as complètement enlucé.

Il est inutile que je te raconte le reste de la soirée. Enlucé j’étais, enlucé je suis resté, durant toute la nuit, et j’en ressentais encore les effets durant la journée d’hier. Je commence à peine à descendre de ce délicieux nuage, et déjà j’attends le prochain prime. Alors, je t’en prie, Luce… Oh Luce ! Oui, Luce, enluce-moi encore et encore !

Moi, je t’enlace.

À toi, amoureusement.