Maman Luce et Luce maman

Ma tendre Luce,

Aujourd’hui, c’est la fête des mères. A priori, cela ne te concerne guère, me diras-tu. Cela n’est pas tout à fait vrai, à mon avis. Pour deux raisons, principalement. Je m'en vais te dire pourquoi.

J’ai une pensée particulière pour ta maman, Cécile, qui est si proche de toi, et qui vient te soutenir chaque mercredi soir à Baltard, avec son énergie, sa bonne humeur, et sa belle moustache. Comment pourrai-je ne pas lui rendre hommage, à elle sans qui tu n’existerais pas ? Comment ne pas lui déclamer ce « Complimenti alla mamma ! » que les Italiens lancent à une belle fille, pour féliciter sa mère d’avoir donné naissance à une aussi belle créature ? Comment, enfin, ne pas avoir un élan d’affection pour ma future belle-mère ? Je te rappelle, au cas où tu l’aurais oublié, que mon dessein n’est pas seulement de conquérir ton cœur, mais aussi de t’épouser. Je suis donc, en quelque sorte, le futur gendre de ta maman.

Et quand nous serons mariés, toi et moi, il nous faudra aborder la question des enfants. En voudrons-nous ? En aurons-nous ? Combien ? Quels prénoms leur donnerons-nous ? Quoi qu’il en soit, puisque tu es la future mère de mes enfants – et moi le futur père des tiens –, je ne peux résister à l’envie de te considérer, aujourd’hui, sous un angle particulier. Et dans l’attente du jour heureux où tu m’offriras, oh ma Luce, le plus beau des cadeaux, je te dédie cette reproduction d’une très belle peinture de Gustav Klimt : La Maternité.

La Maternité, détail des Trois Âges de la femme, 1905.
Galerie nationale d'art moderne, Rome.

J'espère que cette image te plaira. J'en suis même sûr, à vrai dire !

À toi, amoureusement.

Guéri, l'amoroso !

Ma Luce adorée,

Enfin ! Je vais mieux. Mon bras va mieux. Et je peux, aujourd’hui, t’écrire de nouveau. Quel soulagement ! Tu n’imagines pas quelles ont été mes souffrances depuis une semaine. Des douleurs de plus en plus vives dans tout le bras droit, malgré un premier traitement médical. Il a fallu que je fasse des radiographies, qui ont révélé que je souffrais de tout autre chose qu’une simple tendinite : une névralgie cervico-brachiale. Toi qui es infirmière, tu connais sans doute mieux que moi ce terme barbare. Moi, il a fallu que je me renseigne un peu pour y comprendre quelque chose.

Tu les trouves jolies mes cervicales ?

Surtout, j'ai réalisé qu’à 36 ans, je ne suis, hélas, pas à l’abri de problèmes que j’aurais cru réservés à un âge plus avancé. « La vieillesse est un naufrage ! », disait De Gaulle, et je suis consterné de voir que je commence à prendre l’eau. Enfin, comme je sais que tu aimes les hommes plus âgés que toi, je me console en me disant que tu éprouveras peut-être quelque tendresse à mon égard, voire l’envie de colmater les brèches de ma carcasse chancelante par de réconfortantes caresses.

Je ne suis pas encore totalement apaisé. Mon bras est encore secoué par des fourmillements, et le nouveau traitement que je suis, s’il a certes bien adouci ma douleur, reste en cours. Mais je peux, enfin, après une semaine de repos forcé, reprendre mes activités quotidiennes et notamment me tenir devant mon ordinateur et tapoter sur mon clavier.

Et mon clavier, il te plaît ?

J’ai tant de choses à te dire, ô ma Luce. Mais le temps a passé si vite que je ne sais si je pourrai le rattraper. Il y a, d’abord, les deux derniers primes de la Nouvelle Star, que je n’ai, bien entendu, pas manqués, et qui m’ont apporté de grandes émotions. Tu as su, comme toujours, me toucher dans les retranchements les plus intimes de ma personne, notamment avec Les Sucettes et Gigi l’amoroso.

Les Sucettes furent, pour moi, un moment de troublant érotisme. Tu as déclaré vouloir, avec cette chanson, livrer quelque chose de « coquin » et « titiller les garçons ». Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître ! Tu as, sans aucun doute, émoustillé bien des admirateurs dans toute la France, mais je me flatte d’avoir été le seul, je crois, à percevoir le jeu subtil auquel tu t’es livré en chantant Les Sucettes tout en arborant ce superbe collier de cerises.

Un collier qui fait pendant aux Sucettes.

La chose était osée. Sexy. Impertinente. Excitante. Diablement subversive. Übersexuelle. J’y reviendrai dans un prochain billet, car cela mérite quelques explications et développements.

Avec Gigi l’amoroso, tu m’as touché en plein cœur. D’abord parce que j’ai une affection toute particulière pour les grandes chansons de Dalida, qui passaient fréquemment à la télévision quand j’étais enfant. Aujourd’hui encore, je les écoute avec un plaisir empreint de nostalgie. Ensuite parce que ton interprétation de Gigi a été plus que magistrale. Il n’y a guère de mots capables de traduire toute l’émotion que j’ai ressentie lorsque tu as chanté. Ému jusqu’aux larmes, à la fin, j’ai pensé à Damia, la bien nommée « tragédienne de la chanson » dans les années 1930. Damia, que j’admire tout particulièrement, notamment pour son inoubliable chanson C'est mon gigolo. J’en profite pour te rappeler que si tu cherches un gigolo, tu peux compter sur moi. Je serai, tu le sais, un gigolo dévoué, ardent, tendre… et gratuit ! Ce qui, en ces temps de crise, n’est pas négligeable.

Damia et ses gigolos (plus ou moins moustachus).

Damia, Dalida, Luce. 1930, 1970, 2010. La chanson française gagnerait-elle une grande tragédienne tous les quarante ans ? C’est fort possible, au vu de ce Gigi l’amoroso que tu as cueilli dans son « village près de Napoli » pour le jeter dans les tourments du déracinement (Gigi che vuo’ fa’ l’americano) et le reprendre dans tes bras avec douceur, avec douleur, avec ce déchirement de l’âme que seules les grandes passions savent faire naître.

Puissé-je, un jour, être ton Gigi, oh ma Luce ! Sois certaine que jamais je n’irai « faire l’américain » pour voir si l’herbe est plus douce ailleurs qu'entre tes jambes bras. Je serai tien, comme tu seras mienne. Et lorsque nous irons, ensemble, près de Napoli, ce ne sera que pour goûter au sucre des citrons d’Amalfi, à la douceur des pâtisseries à la fleur d’oranger, aux caresses du soleil, et à la fraîcheur des mandolines.Oui, Luce, nous vivrons de Naples et d'eau fraîche. Nous verrons Naples et ne mourrons jamais... sinon d'amour.

À toi, amoureusement.

Pas d'amour sans douleur

Ma Luluce,

Quelques mots pour te dire que je ne vais pas pouvoir t’écrire pendant un certain temps. Hélas, j’ai tant de choses à te dire, oh ma Luce, notamment sur le superbe collier de cerises que tu portais mercredi dernier, en chantant Les Sucettes !

Malheureusement, une tendinite s’est réveillée dans mon bras droit, depuis jeudi, et me fait atrocement souffrir, surtout dès que je touche mon clavier. Je parviens à peine à taper ces lignes, tant la douleur est vive.


La tendinite du bras droit, ça fait mal !

J’espère que tu me pardonneras ce silence. Sois certaine que dès que mon bras sera apaisé, je t’écrirai, de nouveau.

À toi, amoureusement.

P. S. : mais j'y pense, soudain... Tu es infirmière, n'est-ce pas ?

J'ai rendez-vous avec Luce

Ma p'tite Lu,

Ce soir, j’ai rendez-vous avec toi, Luce. Non pas en vrai, hélas ! Nous ne nous retrouverons pas dans un de ces charmants bars parisiens pour siroter une bonne bière bien fraîche ou un mojito. Dans l’attente du jour où nous nous verrons réellement, je me contente de te retrouver, comme chaque mercredi, sur mon écran de télévision.

Ce n’est pas un mince bonheur, et même si je sais bien que nous sommes des millions à regarder la Nouvelle Star, j’ai toujours un peu l’impression que toi et moi entretenons quand même un rapport particulier. Étrange sensation ! Je sais bien que tu ne peux me voir, malheureusement, mais mon petit doigt me dit que tu as au moins une petite pensée pour moi, à Baltard. Quant à moi, je me réjouis de te voir, de retrouver ton beau et doux visage, tes sourires, tes grimaces, tes mimiques, avec de nouvelles expressions, et je vais te dévorer des yeux.

J’ai rendez-vous avec toi, Luce, et je ne prends pas la chose à la légère. « Quand une femme qui me plaît me fait demander au téléphone, je me donne vite un coup de peigne avant d'y aller », disait Sacha Guitry. Comme il avait raison ! Est-il besoin d’une présence physique pour se faire beau pour un rendez-vous ? Que nenni !

Des canapés maison à grignoter sur le canapé.

Alors, comme chaque mercredi, je me prépare pour être digne de ce rendez-vous. Tout commence le matin, dans ma salle de bain. Je me fais un petit gommage du visage, afin d’avoir la peau souple, douce, détendue pour toute la journée. Je me rase soigneusement et brosse délicatement ma moustache. Le soir, quand je rentre chez moi, les préparatifs vont bon train. Avant toute chose, je prépare un plateau télé, afin de pouvoir manger en toute tranquillité devant mon poste. Et comme je ne vais quand même pas me contenter d’un vulgaire sandwich, je confectionne des petits toasts, délicats, raffinés, délicieux, selon la recette que m’avait apprise ma grand-mère, qui était restauratrice et spécialiste ès canapés. Préparés à l’avance, disposés sur un plateau, ils seront dégustés pendant le prime, accompagnés d’une bonne bière ou d’un vin blanc bien frais. Comme tu peux le voir, je suis un fin cuisinier... et donc un homme bon à marier !

Ensuite, je fais un brin de ménage, pour t’accueillir dignement dans mon salon. Un coup d’aspirateur, un peu de rangement, sans oublier le dépoussiérage de mon écran de télévision. Je choisis le fume-cigarette qui va m’accompagner durant cette soirée – comme tu le sais, si tu as lu mon interview, je collectionne les fume-cigarette ! –, je le nettoie, pour qu’il soit impeccable. Je remplis mon briquet d’essence, je prépare mes cigarettes et un beau cendrier. La boisson est au frais.

Un de mes fume-cigarette préférés, pour fumer avec élégance.

Tout est prêt. Alors je file sous la douche, pour me rafraîchir, être tout beau, tout propre ! Un peu de crème hydratante. Un soupçon de parfum. Ce soir, ce sera Acqua di Gio, d'Armani. Une belle chemise propre et bien repassée. Me voilà prêt ! Pour notre rendez-vous...

Ce soir, tu vas chanter deux chansons. J’en suis tout excité. Je ne sais pas, aujourd’hui, quels sont les titres que tu as choisis – ma source habituelle a fait défaut ! Mais je ne doute pas que ces deux chansons, quelles qu’elles soient, m’apporteront deux intenses moments de plaisir. Deux moments orgasmiques. J’espère qu’il en sera de même pour toi. À tout à l’heure, ma Luce !

À toi, amoureusement.

Vive le déluce libre !

Ma Luluce,

Nous sommes déjà lundi… et j’allais oublier le déluce ! Mais où diable avais-je la tête ? Tourneboulé par Louxor, j’adore, emporté par mon enthousiasme en écrivant mon précédent billet, j’ai omis de te lancer ce petit défi hebdomadaire, ce jeu auquel tu t’es si brillamment prêtée lorsque je te l’ai proposé. Il n’a pas été relevé la semaine dernière, mais sache que je n’en suis nullement déçu ni attristé ! Le déluce est à l’image de mon amour pour toi : je propose, tu disposes. Telle est la règle de l’amour courtois.

As-tu remarqué cette chose troublante ? Depuis deux semaines, tu sembles attirer les dédéfifis, oui, ceux-là même concoctés par Libération à l’attention d’André Manoukian et Philippe Manœuvre. Ainsi, lors du prime du 5 mai, c’est après ton interprétation de Beautiful que Dédé a réussi à caser « 4 8 15 16 23 42 » (série de nombres issue de la série télévisée Lost) et « la retraite à 63 ans », en un seul coup ! Et jeudi dernier, c’est Philippe Manœuvre qui s’est distingué en casant « l’euphorie des marchés » juste après Louxor, j’adore.

Ils ne sont pas un peu tordus, quand même, les Garriberts ?

Alors, pour rendre hommage aux Garriberts, les inventeurs des dédéfis à la Nouvelle Star, je te propose d’évoquer, mercredi prochain, leur journal : Libération. Oh, ce n’est guère difficile ! Il suffira de prononcer le mot « libération » ou l’un de ses dérivés, quelle qu’en soit la forme : libérer, libre, liberté, etc. Par exemple dans une phrase comme « Chanter fut une libération », ou « J’ai libéré ma voix », « Je suis partie en roue libre », « Je suis attachée à une certaine liberté », et ainsi de suite. Voilà ta nouvelle « mission »… si tu l’acceptes !

À toi, amoureusement.

Louxor ou la révolution de Luce

Ma délicieuse et bien-aimée Luce,

Nous sommes déjà lundi, et je n’ai toujours rien dit de ta dernière prestation à Baltard, jeudi dernier. Pourquoi ? je dois l’avouer : il m’a fallu du temps pour assimiler ce Louxor, j’adore que tu nous as chanté. C’est seulement aujourd’hui, je crois, que je commence à y voir plus clair, et à pouvoir exprimer clairement ce que j’en ai pensé.

Voilà une introduction bien étrange, me diras-tu ! C’est que, dans un premier temps, ton interprétation m’a laissé perplexe, sans que je comprenne vraiment pourquoi. D’abord, dès les premières notes, j’ai été ébloui par la véritable transformation que tu as apportée au tube de Philippe Katerine. Orchestration pêchue, entrée en scène fracassante, attaque fulgurante ! Superbe différenciation par rapport à l’original.

Puis, très rapidement, j’ai été perturbé par quelques éléments que je n’attendais pas. Ta voix, tout d’abord, étrangement transformée. Ta dégaine, bizarrement désarticulée. Ton look, enfin, presque outrageusement burlesque, avec ces braies à la Obélix, cette coiffure à la Chantal Goya de la grande époque, et cette bouche en fleur dessinée au rouge à lèvres, genre poulette à la Clara Bow.

Clara Bow, qui, avec sa bouche en cœur, a inspiré Betty Boop.

Ensuite, j’ai été très séduit par l’agilité avec laquelle tu as su… hausser le ton ! Puis couper le ton. Remettre le ton. Tous les tons. J’ai été déstabilisé par ces métamorphoses, par ce tourbillon qui t’a fait passer de l’attitude d’une marchande du faubourg Poissonnière à celle d’une Madame Loyal branchée, de celle d’une diva de comices agricoles à celle d’une comédienne du meilleur aloi.

Quel foutoir ! J’étais perdu. Je me demandais si l’arrangement n’étais pas exagéré ; si la production n’avait pas succombé à la tentation de forcer ton look ; si tout cela avait une cohésion, un sens. J’ai apprécié, dans l’ensemble, ce Louxor, j’en ai saisi l’extrême créativité, mais j’en ai gardé comme un étrange arrière-goût de « bling-bling » sur la langue.

J’aurais voulu que les appréciations du jury m’aident un peu à m’expliquer ce drôle de ressenti. Hélas, ce ne fut pas le cas. Lio s’est contentée de rattacher la chanson à ton univers – ce avec quoi je ne suis pas d’accord – et de se plaindre de quelques faussetés – ce en quoi elle n’avait pas tout à fait tort, mais mon avis sur la question est tranché et assumé : on s’en fout ! Marco Prince a fort bien corrigé le tir, mais sans livrer d’« explication de texte » à la Dédé Manoukian. Philippe Manœuvre s’est contenté de caser un dédéfi – l’« euphorie sur les marchés » ! –, et André Manoukian s’est perdu dans des circonvolutions poético-philosophiques. Tant pis pour ma pomme existentielle.

Alors j’ai laissé passer le temps. Pour que les choses se décantent dans mon esprit, et que j’y voie, de moi-même, un peu plus clair. C’est fait. Et le constat est accablant : je suis un vieux con. Trop conservateur, peut-être, dans mes approches musicales, je n’ai pas su saisir pleinement, sur l’instant, la véritable révolution que tu as opérée avec cette chanson. Quel art colle davantage que la musique aux états de la société ? Aucun. Et c’est à la lumière de cette évidence que j’ai compris.

Ton Louxor est à l’avant-garde de la sociologie musicale française contemporaine. Nous sommes en 2010, et les valeurs qui ont façonné la société depuis les années 80 s’effondrent ou sont menacées : le libéralisme économique, le formatage du goût, la tyrannie de la communication, etc. Et c’est là que tu as tout balayé, en nous livrant ce mélange détonnant mais absolument parfait de gouaille parisienne et de désinvolture provinciale. Tu as brisé les frontières du communautarisme, tu as réuni toutes les franges sociales dans le creuset de la déconnade, de la bonne humeur, de la désacralisation, mais aussi de l’unité prochaine d’une France réconciliée avec ses vieux démons pré et postindustriels.

Luce, égérie de la chanson des années 2010.
Et le retour du badge à message lumineux !

C’est peu dire, donc, que tu as créé quelque chose. Tu as véritablement remis au cœur de la modernité ce Louxor, sur la base de ce qu’avait inventé Philippe Katerine, mais en en renouvelant de fond en comble le contenu. Tu t’es imposée comme le fer de lance d’une musicalité nouvelle. Tu as transfiguré, par une synthèse miraculeuse, l’or en un or nouveau. Tu as enterré la chanson des années 2000 et ouvert la voie à celle des années 2010.

Me pardonneras-tu, Luce, de n’avoir pas saisi immédiatement cet échelon de ton génie ? Sois certaine, cependant, que mes doutes premiers n’ont, bien évidemment, aucunement altéré ni remis en cause mon amour pour toi. Comme je le déclarais récemment, « je ne me sens ni ne me définis comme un fan. Je ne suis pas un simple admirateur (…). Je [t]’aime, c’est très différent. Cela comporte une part d’admiration, bien sûr. (…) Mais tout cela ne représente qu’une partie de ce qui me relie à [toi]. » Quoi qu’il en soit, admiration et amour sont, aujourd’hui, pleinement entrelacés dans ce cri de joie et du cœur avec lequel je clos ce billet. Luce, je t’aime !

À toi, amoureusement.

Une interview exclusive !

Ma Lulu of love,

Qui suis-je ? Qui se cache derrière cet Hector Moustache, qui t’écrit son amour depuis trente jours ? Cette question, tu te l’es posée, Luce. Tu me l’as posée. Beaucoup me l’ont posée ! Certes, j’ai consenti à délivrer, au compte-gouttes, certaines informations. Bien peu, c’est vrai. Presque rien, à vrai dire. C’est que… comme tu peux le lire dans la colonne de droite de ce blog, je suis quelqu’un de très timide !

Il ne faut pas oublier, aussi, une chose très importante : ce blog t’es destiné, à toi. Et c’est donc à toi de me poser des questions, si et quand tu le désires ! Si cela devait se produire, je répondrai. Mais je me doute bien qu’avec ta notoriété grandissante, tu dois faire face à bien d’autres préoccupations qu’à mes pauvres petites gesticulations de soupirant éperdu. Le travail, les répétitions, le rythme effréné de la Nouvelle Star, le stress, la pression… Sache que je t’en veux pas, ma Luce ! C’est, pour moi, évident, mais il me paraît important de te le dire. Voilà qui est fait.

Ce blog n’est destiné qu’à toi, mais nombreux sont ceux qui le lisent, parfois avec assiduité. J’en suis le premier étonné. Certains le commentent. D’autres m’écrivent. J’ai reçu de tout : des mots d’encouragement, des cris indignés, des paroles presque amoureuses, des reproches, des questions, des suppliques, et même des menaces. Nonobstant, je reste incorruptible et droit dans mes bottes. Fidèle à moi-même, fidèle à toi et à mon amour pour toi.

Mon Monde, un blog ami qui a su me convaincre d'en dire plus !

Néanmoins, soucieux de dévoiler quelques aspects de ma personnalité, voire de ma vie, en attendant que tu t’y intéresses un peu plus, j’ai brisé, exceptionnellement, le sceau du secret que j’ai apposé sur moi-même. Un jeune et sympathique journaliste, avec qui j’ai lié quelques affinités depuis que nous avons découvert nos blogs respectifs, m’a proposé de m’interviewer. Diable ! Pas de médias dans cette histoire, me suis-je dit de prime abord. Puis je me suis laissé prendre au jeu, et ai accepté de répondre à quelques questions. Le résultat est là. Je te laisse le découvrir, le lire, et constater que, j’en suis sûr, nous avons des goûts en commun. Je suis certain, en effet, que certaines références musicales te parleront.

L'interview exclusive d'Hector Moustache par Batman !

À toi, amoureusement.